Gestion des émotions : cultivons l’intelligence émotionnelle de nos enfants !

Gestion des émotions : cultivons l’intelligence émotionnelle de nos enfants !

 

En tant que parents, enseignants ou figures parentales nous accordons une grande place à ce que l’on qualifie d’ « intelligence ».

Nous nous occupons beaucoup du « savoir » de nos enfants. Nous nous inquiétons quant à leurs notes à l’école, leur niveau scolaire, ce qu’ils feront plus tard, ect… L’intelligence « mental » est mise au-devant de la scène et ce dès le plus jeune âge avec le système scolaire.

Mais quand est-il de l’intelligence émotionnelle ?

Pourtant être à l’aise avec ses émotions permet de traverser le chemin de la vie avec confiance et bienveillance.

Alors, et si nous nous occupions un peu plus de l’intelligence émotionnelle de nos enfants ?

Qu’est-ce qu’une émotion ?

Les émotions sont là pour nous avertir de ce qu’il se passe en nous et nous permettent d’ajuster notre comportement, nos choix et nos actions.

Ainsi, chaque émotion à son utilité.

Il est important de comprendre il n’y a pas d’émotion positive ou négative ! Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises émotions…

En revanche, certains effets de nos émotions peuvent être qualifiés de négatifs comme les comportements violents par exemple.

Les émotions nous guident donc via les sensations et ressentis qu’elles génèrent en nous : soit agréables ou désagréables.

Les émotions primaires

En général, on considère qu’il y a 4 émotions de base communes à tous : la joie, la colère, la tristesse et la peur.

L’expression d’une émotion est similaire à tous les êtres humains de la planète, peu importe l’endroit du globe où l’on se trouve.

Paul Ekman, psychologue qui a notamment inspiré la série « Lie to me »,  a longuement analysé les expressions faciales liées aux émotions. Selon lui, il y aurait 6 émotions primaires : la peur, le dégout, la colère, la surprise, la joie et la tristesse. Il a déduit cela de ses travaux qui portaient sur les.

Dans les années 90, le journaliste scientifique Daniel Goleman a publié une synthèse de ses recherches et popularise la notion d’intelligence émotionnelle (IE) au travers de son livre « L’intelligence émotionnelle ». Il propose ainsi une liste de 8 émotions :

  • Colère : fureur, indignation, ressentiment, mécontentement, exaspération, haine, irritabilité, hostilité ;
  • Tristesse : chagrin, morosité, mélancolie, désespoir, abattement ;
  • Peur : anxiété, appréhension, nervosité, inquiétude, crainte, terreur, panique, phobie ;
  • Joie : plaisir, bonheur, soulagement, satisfaction, euphorie, amusement, fierté ;
  • Amour : approbation, amitié, gentillesse, affinité, confiance ;
  • Surprise : choc, étonnement, stupéfaction ;
  • Dégoût : mépris, dédain, aversion, écœurement ;
  • Honte : sentiment de culpabilité, embarras, contrariété, remords, humiliation, regret.

L’intelligence émotionnelle c’est quoi ?

L’intelligence émotionnelle, c’est la compréhension et la capacité à reconnaître nos émotions et celles des autres. Elle fait aussi référence à la capacité à se sentir autorisé-e à exprimer ses émotions.

L’intelligence émotionnelle n’est pas innée, et peut être développée comme toute autre capacité. Apprendre l’intelligence du cœur, c’est pouvoir faire face à tous les aléas de la vie avec confiance.

L’intelligence émotionnelle, comme le dit si bien Isabelle Filiozat, c’est tout simplement l’intelligence du cœur.

Les 4 piliers de l’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle repose sur la capacité à…

· Identifier ses propres émotions et celles des autres. On a conscience de ce qu’on ressent, que se soit agréable ou désagréable. On arrive à comprendre ce que l’autre ressent que ce soit par les mots ou par une communication non-verbale (sourire, yeux froncés,…).

· Comprendre ses émotions. C’est apprendre à ressentir les différentes émotions perçues au cours d’une journée en fonction de circonstances extérieures ou de vos pensées et surtout à les exprimer, ne pas se renfermer.

· Utiliser ses émotions. C’est la faculté de s’aider de ses émotions pour prendre une décision, mener une conversation, réaliser une action.

· Gérer ses émotions. C’est apprendre à s’autoréguler. Il ne faut pas contrôler ses émotions, les retenir, ne pas les exprimer (nous ne sommes pas des robots). Il faut en revanche apprendre à réguler les négatives et profiter des positives.

Comment cultiver l’intelligence du cœur de nos enfants

L’intelligence émotionnelle se cultive à chaque étape de vie de l’enfant, et ce, dès la grossesse !

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Dès la grossesse

Au cours de la grossesse, le bébé ressent tout ce qui se passe d’ordre émotionnel chez la maman. Une émotion, ce n’est pas que du physique ou du mental c’est aussi du chimique !

Ainsi, si nous ressentons une émotion forte, le bébé la ressentira également via les hormones qui se diffuseront : cortisol et adrénaline pour le stress ou la colère, l’ocytocine pour la joie…

Néanmoins, il ne s’agit pas de se couper de ses émotions désagréables pour autant, même enceinte, nous restons humaines 😉

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Vous pouvez dans un premier temps prendre conscience de comment vous vous sentez. Et si vous ressentez une émotion désagréable ou du stress, je vous invite tout simplement à poser les mains sur votre ventre et à parler à bébé (dans votre tête ou à voix haute) : « Là je ressens beaucoup de colère car la dame devant moi à refuser de me laisser la place dans la file de caisse alors que je suis enceinte et que j’ai beaucoup de mal à me tenir debout. Je ne me sens pas respecter. Je choisi de me calmer car le plus important est ailleurs. » (il s’agit d’une vrai anecdote vécue ;-))

Initiez-vous dès votre grossesse aux étapes de l’accueil des émotions afin de relier plus facilement vos émotions et besoins et d’être d’avantage en conscience.

Le bébé ressent la chimie du corps mais aussi votre intention. En parlant et en vous reliant de manière conscience à votre bébé, cela vous permet de calmer vos émotions rapidement.


Dès les premiers jours de vie

grossesse-bébé-intelligence-émotionnelle-enfance Dès la naissance vous pouvez accompagner votre bébé par votre présence bienveillante et sécurisante.

Evidemment, lorsque bébé pleure, c’est qu’il souhaite exprimer quelque chose. Ainsi, comme le dit si bien Patrick Swayze dans Dirty Dancing : « on ne laisse pas bébé dans un coin ! » 🙂

Ne laisser jamais pleurer votre bébé seul ! Cela ne fera qu’augmenter son stress et son insécurité à long terme.

Toutes expressions d’émotions appellent à l’expression d’un besoin.

Lorsque nous répondons à ses besoins, et lorsque nous sommes en interaction avec le bébé (en jouant avec lui, en lui souriant ou encore en répondant à ses mimiques par exemple) nous cultivons ses capacités futures à réguler ses émotions.

En effet, les liens relationnels bienveillants et sécurisants permettent au cerveau de bébé de construire de nouvelles voies neuronales qui participeront à la régulation des émotions plus tard.

Cet article vous plaira : Les besoins fondamentaux de l’enfant selon la pyramide de maslow

Dans l’enfance

Dès la petite enfance vous pouvez aider votre enfant à se confronter à ce qu’il ressent en accueillant avec bienveillance et sans jugement l’expression de ses émotions.

Il est primordial d’avoir à l’esprit que l’enfant n’est pas en capacité physiologique de réguler ses émotions. Son cerveau, en plein développement ne lui permet pas d’analyser et de relativiser comme nous.

Aussi, il a besoin de nous adulte pour lui montrer le chemin.

Donner lui l’exemple. Bien évidemment, nous ne pouvons emmener quelqu’un que là où nous en sommes. En tant que parent, nous avons en premier besoin d’apprivoiser nos propres émotions afin d’être un exemple pour nos enfants. Très souvent, nous avons du mal avec les émotions de nos enfants, parce-que nous avons-nous même du mal avec les nôtres. Aussi, soyez à l’écoute de vos enfants mais aussi de vous-même en prenant soin de vous.

Accueillez son émotion. Toute émotion à besoin d’être exprimée. Aussi, évitez de nier son émotions avec les fameux : « mais non, ce n’est rien » ou autre « chuuut ». L’intelligence émotionnelle commence par la capacité à comprendre ce qui se passe en nous. Pour cela, l’enfant a besoin d’être accueilli sans jugement et a besoin d’aide en cas d’émotion forte comme la colère ou frustration. En cas de crise par exemple, lorsque vous grondez ou isolez votre enfant (« vas te calmer dans ta chambre ! »), le cerveau de votre enfant reste sous stress. Au contraire, lorsque vous restez serein-e et lorsque vous accueillez votre enfant avec bienveillance vous lui permettez à son cerveau de construire de nouveaux relais permettant la régulation des émotions.

Cet article vous plaira : 3 erreurs à éviter pour des enfants plus confiants !


Poser des mots sur les maux.
Lorsqu’il est petit, votre enfant n’est pas en capacité d’analyser ce qu’il se passe en lui. Vous pouvez l’aider à se relier à lui-même en posant des mots sur ce qu’il ressent. « Ho je vois que tu as l’air très triste et en colère parce-que ton frère à casser ta construction ». « Tu sembles nerveuse et en colère. C’est parce-que maman t’as beaucoup manqué aujourd’hui ? »

A partir de 4 ans, vous pouvez par exemple utiliser une Roue des émotions pour l’aider à se relier à ce qu’il ressent. 

Pour aller plus loin, découvrez : 10 astuces pour aider notre enfant à apprendre et reconnaitre ses émotions

 

Vous l’aurez compris, comprendre ses propres émotions et celles des autres est une capacité essentielle pour affronter avec confiance toutes les étapes de la vie !

Alors, apprenez à votre enfant, l’intelligence du cœur !

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